Passent les jours et passent les semaines

Nos moments partagés deviendront vite histoire ancienne            

Sous le Pont Gabriel coule La Loire

Mais nos récits et nos photos resteront en mémoire   

 

(plagiat éhonté de ce cher Apollinaire, en forme d'introduction à nos souvenirs d'hier ... ou d'avant-hier !) 

Visite de Champigny-en-Beauce - 18 avril

Cette visite organisée par Patrick CARELLE a permis de découvrir un village très original, par son histoire mais aussi par son dynamisme actuel ; c'est en tous cas ce dont nous a convaincu Chantal, notre guide (debout sur la photo), ex-conseillère municipale. qui n'est  pas étrangère à l'existence du musée improbable à l'étage de la mairie, où sont montrés, entre autres, les "trésors des greniers", dont une quantité de figurines du 19ème siècle représentant et explicitant les personnages des danses macabres du moyen-âge, et autres surprises (céramiques, oiseaux naturalisés, etc.)

 

 

 

La vedette de la matinée fut sans conteste le tableau désormais conservé dans l'église, tableau attribué à l'atelier de Botticelli, dont quelques touches du maître seraient manifestes sur les visages de la mère et de l'enfant.

Ce tableau, issu d'un calque inversé de l'atelier a été récemment restauré pour être exposé au musée Jacquemart-André avec un autre tableau, issu du même "calque", avant d'être enfin restitué à la commune.

Autre vedette de la journée, évidemment : François-Philibert DESSAIGNES (ci-dessous photo de F-Ph et de son épouse). Visionnaire social et humaniste, mais aussi homme d'affaire qui, ayant accumulé les terres agricoles sur la commune de Champigny, a compris son intérêt à offrir des conditions de vies saines à ses employésaux familles agricoles qu'il employait. Sa cité ouvrière agricole (38 maisons) obtiendra la médaille d'or, section économie sociale, lors de l'Exposition universelle de 1889 (plan ci-dessous). Il est intéressant de noter que F-Ph Dessaignes, avant de quitter son notariat parisien, rédigea et enregistra les statuts de La Banque du Peuple créée par Pierre-Joseph Proudhon en 1849.

Élu député du Loir-et-Cher en 1846, conseiller municipal de Champigny de 1857 à 1897, sauf une courte interruption, il développe l'école publique mixte pour toutes et tous et crée une classe maternelle. Sa future cité agricole offrira également les "commerces de proximité" ainsi qu'un puits et un four à pain pour 4 habitations.

 

Après un repas copieux et convivial, les Utéellien(ne)s se sont dirigé(e)s vers la ferme du château de La Fontaine, acquis par le philanthrope. Plus de chèvres, ni de vaches ni de moutons mais des traces architecturales intéressantes, dont quelques beaux "traits de Jupiter" (assemblage bois sur bois ci-dessous).

Le périple se poursuit chez Tony, en fait à "l'Asile des Deux Frères" créé par F-Ph Dessaignes suite à la perte à un an d'intervalle de deux de ses trois fils, asile destiné aux ouvriers agricoles âgés et sans ressources.

A la fin de sa vie, sans descendants, il fera don des maisons à leurs occupants et contribuera à la création à Blois d'un établissement d'accueil de déficients mentaux et épileptiques, qui deviendra bien plus tard le lycée Dessaignes.

Quant à nous, après une déambulation dans cette "cité idéale", nous avons rejoint la maison de Chantal pour une collation bien méritée, notamment pour Chantal qui nous transmettait sa culture campiniocoise depuis 10h du matin !

Assemblée Générale du 17 avril 2024

 

Merci de vous reporter au Sommaire, rubrique "Assemblée Générale".

 

A l’issue de l’Assemblée Générale, un repas a réuni 51 convives dans deux restaurants (35 dans l'un, 16 dans l'autre) pour un moment de convivialité fort apprécié de tous.

 

Conférence - Jean ZAY

 

La journée s’est poursuivie l’après-midi par une conférence de Mme Hélène MOUCHARD-ZAY, fille cadette de Jean-ZAY, député du Loiret à 27 ans (1932) sous l'étiquette radical-socialiste, ministre de l'Éducation nationale et des Beaux-arts du Front populaire à 31 ans et conseiller général du Loiret l'année suivante.

Dans ses fonctions de ministre, il fait sortir les élèves au théâtre, au musée, il crée les classes vertes et les classes à la mer. Il entreprend la création de l'ENA, du CNRS et du Festival de Cannes. En prolongeant l'obligation scolaire à 14 ans,  il laisse « toute liberté d’initiative » aux instituteurs, leur fixant seulement la triple mission d’assurer dans ces classes un complément d’instruction, une initiation à la culture et une orientation professionnelle. Profondément laïc et républicain, Il confirme par des circulaires, l'interdiction des signes politiques et de toute propagande confessionnelle dans l'enseignement. Il est à l'origine de la procédure dite du "1% artistique"

Mme MOUCHARD-ZAY parcourt ensuite les événements qui l'ont amené à s'engager dès la déclaration de guerre, puis à prendre la direction du Maroc par le "Massilia", et enfin à son arrestation, son emprisonnement et le 20 juin 1944 à son assassinat par la milice, sous les ordres de ministre de l'intérieur de Vichy. Il aura entre temps été beaucoup question de cette période à la prison de Riom où il écrit notamment "Souvenirs et solitude", à la lecture duquel, entre autres, nous renvoie  Mme MOUCHARD-ZAY.

 

Rappelons que cette conférence avait été programmée grâce à Claudette LOUCHARD qui avait gardé contact avec Mme Hélène MOUCHARD-ZAY, ayant bien connu sa sœur ainée Catherine, Claudette étant son ainée d'un jour !

Groupe Inter Générations

Le groupe Sciences à l'École était présent comme chaque année au Salon des Sciences en Vendômois le vendredi 22 mars. L'acte 2 "Pour ma planète" est décliné par le groupe sous l'angle du tri sélectif et de l'épuration des eaux. Plusieurs ateliers permettent de simuler les opérations successives d'u ne station de traitement des eaux, afin d'éliminer les graviers selon leur granulométrie, écarter les métaux, les hydrocarbures, les sels, les terres, etc, en exploitant certaines caractéristiques de ces matériaux.

Un autre atelier, conçu et animé par Dominique, apportait un éclairage complémentaire en suivant le cycle de l'eau au travers des aménagements urbains et immobiliers. 

 

Un plaisir sans cesse renouvelé pour le groupe, tant l'ambiance du salon est conviviale et tant les jeunes sont attentifs et actifs dans la recherche de réponses aux questions que nous leur posons !

Randonnée du 19 mars à Pontlevoy

Une randonnée copieuse en découvertes et particulièrement instructive puisqu'elle comprenait la visite guidée de la réserve naturelle régionale et bien sûr un tour du village historique..

Compréhension des milieux humides, contrôlés de longue date (voir ce puits qui pénètre dans la nappe phréatique), parcours surprenant vers des traces géologiques et biologiques bien antérieures à la présence humaine sur la terre.

De telles émotions justifient une petite pause, à l'ombre ou au soleil selon les goûts, le temps de déguster le parfum d'un jasmin égaré entre Burdigalien et Pontilévien.

Et comme dit notre guide, la mer des Faluns, ... c'est un peu plus à l'ouest !

Compréhensions des superpositions des sables et calcaires, selon la présence de fossiles et les inclinaisons des couches successives, ateliers de reconstitution : sortes d'interrogations sur le vif de randonneurs égarés dans ce labyrinthe temporel !

Retour au village avec une belle exposition picturale d'art naïf. Intrusion dans le cimetière, approche originale et toujours instructive sur l'histoire des populations. Avec en arrière-plan cette cathédrale agricole, ancien silo de la Franciade aujourd'hui classé.

Et au hasard des rues le clin d'œil d'un artisan maçon avec cette cheminée en spirale ! 

Enfin, après quelques présentations du bâti de l'abbaye, des fonds baptismaux offraient aux marcheurs un bouquet final, avant qu'ils rejoignent le parking et le goûter final.


Tête en l'Eire

 

Ce 14 mars, l'UTL avait la tête en l'Eire, sans doute l'approche de la Saint Patrick (ou Patrice chez les Gallo-Romains) ! Les adhérent.e.s et quelques visiteurs venaient entendre Emmanuel LEMARE aux Lobis nous proposer son 

Voyage imaginaire en Irlande

 

Notre soirée irlandaise s'est déroulée en trois phases :

- le "voyage" initiatique, partant de notre Armorique pour apercevoir bientôt la pointe de la "Cornwall", chez les Angles, et rejoindre enfin la verte Irlande, les côtes déchiquetées du Kerry et plus loin les îles d'Aran.

- Une pause particulièrement conviviale, occasion d'une dégustation de cheddar et de cakes aux fruits rouges ou au citron et gingembre, accompagnés de quelques gobelets (UTL) de Guinness, O'Hara Pale Ale ou cidre Falling Apple.

- le concert au cours duquel Emmanuel a su faire découvrir l'Uilleann pipes (cornemuse irlandaise assez complexe) et la penny whistle (flûte à un sou). Il nous a également régalés de sa voix ample et chaleureuse grâce à quelques poèmes et chants celtiques, sans oublier le fameux "Foggy dew" qui faisait la jonction avec ce conflit nord-irlandais auquel nous nous étions intéressés lors de notre conférence des rendez-vous de l'histoire.

 

 

Quelques références bibliographiques, musicales et cinématographiques citées au cours de la conférence-concert

  -          Le livre de Kells - Une introduction illustrée. Bernard Meeham (96 p) - Traduit par Christian-Martin Diebold – éditions Thames & Hudson

 -           civilisation celtique - Christian Guyonvarc'h & Françoise Le Roux - éditions Ouest-France

 -          Les Iles d'Aran - John M Synge - Petite bibliothèque Payot

 -          Making history  (Théâtre)- Brian Friel 

 -          L'homme des îles - Tomas O'Crohan - Petite bibliothèque Payot

 -          Théâtre - John Millington Synge - Nouvelles traductions par Françoise Morvan - éditions Babel  

 -          Voyage en Irlande - Anatole Le Braz - Terre de Brume éditions - Presses Universitaires de Rennes

 -          Compositeur irlandais baroque : Turlough O’Carolan

 -          Jonathan Swift   Une modeste proposition (satire politique)

 -          Le Vent se lève - Ken Loach

 -          Belfast (film) - Kenneth Branagh

 -          Traductions (Translations) - Brian Friel (théâtre)

 -          The Lake Isle of Innisfree - WB Yeats (poésie)  

 

 


Conférence du 22 février

Nicole PELLEGRIN a mis en lumière l'importance de certains écrits féministes devenus historiques par leur pertinence en des siècles ou l'on n'imagine pas une telle prise de conscience et une telle capacité à dénoncer le sexisme et le machisme. 

Ces écrits ne sont pas que le fait de femmes éclairées. Des hommes ont participé également aux démonstrations qui s'imposaient pour battre en brèche cette "évidence" d'une infériorité, voire d'une immaturité féminine.

Avec les succès que l'on sait !

Ayant mené à son terme sa "mission universitaire", notre professeure s'est faite militante en fin de conférence pour montrer et démontrer à quel point les luttes féministes actuelles s'inscrivent dans la continuité de ces grandes plumes du passé et combien il est essentiel de les comprendre et de les soutenir.

 


Fenêtre sur l'Art : "la p'tite galerie"

 

Après-midi très surprenant à la Maison de Bégon ce 21 février pour écouter Estelle ROCAMORA, professeure d'histoire de l'art, présenter un panorama des différentes approches, des angles divers et des idées originales que l'on peut relever dans l'histoire pour traiter de ce thème du jour :

 

"Jeux de mains"

 

De l'art pariétal au land art, le tour d'horizon était enthousiasmant.

Mais pourquoi un si maigre public pour profiter d'un moment aussi rare ?


Randonnée du 20 février : Saint-Denis-sur-Loire

Le démarrage d'une randonnée est parfois incertain, indécis, mais quand c'est parti c'est parti !

Saint-Denis est tellement sillonné de rus, de rigoles, de fossés, percé de sources et de résurgences, qu'on tombe inévitablement sur des surprises, parfois très anciennes ! Ici un lavoir avec son exutoire. Que regardent-ils avec une telle attention ? C'est un secret ! Nous n'en dirons pas plus.

Pas de neige à l'horizon mais des perce-neige. A foison !

Beaux paysages, belles perspectives. Quelques demeures, quelques domaines laissent rêveurs. Quelques ruines aussi !

Tourisme historique. Le village est presque aussi captivant que la campagne.

Parmi toutes ces beautés, quelques détails troublants, dont certains vraiment troublants. On en vient à se demander si on ne marche pas un peu sur la tête.

Mais les meilleures choses ont une fin. C'est d'ailleurs parfois la fin qui est la meilleure !

Après les petits chevaux, la dernière ligne droite vers l'église. Ça sent l'écurie, et ça sent le quatre-heures !

Au pied de l'église, entourés de platanes, on oublierait presque de lever les yeux, et on aurait tort !


Conférence du 8 février

Conférence passionnante et copieusement illustrée et argumentée sur un sujet qui ne laisse personne indifférent et sur lequel chacun, chacune, a des connaissances et des opinions, sans forcément les organiser comme il convient ou les dépassionner de façon à mieux les exploiter.

La conférence a aussi permis de remonter l'histoire pour comprendre l'évolution des mentalités et des pratiques, les prises de conscience successives pour en arriver ... peut-être, à une cohabitation de l'homme et de la nature.

La conférence a aussi permis de découvrir quelques personnalités marquantes de ce militantisme efficient, telle la Blésoise  Alexandrine FEUILLÉE-BILLOT, une des 4 femmes présentes au congrès de 1923


Conférence du 25 janvier

 

Trésor et destin de Toutânkhamon

 

Notre conférencier Marc BLANCHARD a rappelé la découverte du trésor en 1922 par Howard CARTER. Pharaon de faible importance par la brièveté de son règne, il est célèbre par la magnificence de sa sépulture.

Quant aux multiples objets découverts dans le tombeau, ils apportent un éclairage essentiel pour la compréhension du pouvoir dans l'antiquité égyptienne, mais aussi et surtout pour comprendre le quotidien des classes supérieures et parfois même de la société dans son ensemble.

 

Toutânkhamon (vers 1345 - 1327 avant notre ère) est le onzième pharaon du Nouvel Empire.

Le conférencier évoqua souvent Mérytaton (Aimée d'Aton, vers -1355 à -1338 avant notre ère), fille ainée du couple Akhenaton et Néfertiti. Selon plusieurs égyptologues, Mérytaton aurait remplacé sa mère, victime de sa mauvaise santé, pour endosser le rôle de grande épouse royale auprès de son père.

 

De généalogie incertaine jusqu’à ces dernières années, Toutânkhamon serait selon les dernières études génétiques le fils d'Akhenaton et d’une sœur de ce dernier, dont l'identité est inconnue, mais qu’il est convenu d’appeler Younger Lady.


Randonnée du 23 janvier

 

Vineuil a beau être au sud de la Loire, capuches et parapluies étaient de rigueur ce mardi après-midi, du moins au démarrage de la randonnée.

Le ciel s'est ensuite dégagé, pour quelques éclaircies, voire même quelques rayons de soleil.

Le circuit s'est avéré "tout-terrain" ; les grands espaces succédaient à d'autres nettement plus confinés, et réciproquement. Et, la plaine par grand vent, ça décoiffe !

 

Échappée ou queue de peloton ?

 

Il faut dire que les sujets de distraction sont nombreux : le Clos du Parc, le château de Nanteuil, etc. car la rando est passée également par Huisseau-sur-Cosson.

Belle aventure en tous cas, qui se termine, comme d'habitude, par une belle convivialité.


plaisir musical - jeudi 11 janvier

Le thème du jour était le luth et ses dérivés.

Instrument à corde pincée d’origine persane et arabe, le luth fut utilisé seul au Moyen Age, en orchestre dès la Renaissance et à l’époque baroque.

Jack Prévost proposa saltarelles et gigues pour faire entendre l'instrument, avec des compositions de Thoinot Arbeau, John Playford ou John Dowland. sans oublier Jean Sébastien Bach.

Les évolutions du luth furent également présentées tel l’Orpharion anglais, ou le Théorbe qui peut atteindre 2 mètres de hauteur. 

 

Mais c’est surtout l’Oud qui fut à l’honneur grâce à Redouane Zaaraoui, joueur blésois invité par un participant.

Après avoir présenté son instrument à 13 cordes d’origine égyptienne, Redouane expliqua la technique de jeu et d’accords, avant de se lancer dans quelques improvisations de style marocain et arabo-andalou, pour finir sur une surprenante version des "Amants de St Jean" et une magnifique interprétation de la "Pavane pour une infante défunte" de Gabriel Fauré.

 

 

Un grand moment de partage avec les participants.

Merci et Bravo à Jack et à Redouane.


Randonnée du 9 janvier - Suèvres / Cour-sur-Loire

 

Fenêtre sur Cour !

Grise comme cette journée de janvier, agrémentée de micro-flocons de neige qui donnaient encore plus de crédibilité à l'impression de froid que chacun ressentait malgré les gants et les bonnets de laine.

 

 

Croyez-vous que ce soit suffisant pour décourager nos randonneurs et randonneuses ?

Alors là vraiment, ce serait mal les connaître !

 

Eh puis quoi, il s'agissait tout de même de se rendre à la Fontaine Ste Radegonde (pas très impressionnante, on vous l'accorde). Peu probable que le "bateau de joncs" posé sur la berge à proximité soit celui par lequel la reine des Francs espérait fuir ce monde de violences et de larmes.

Au moins, ce jour de l'an 550, il faisait beau et chaud !

Dans ce contexte un peu mystique, il n'est pas étonnant que nos marcheurs aient bénéficié de quelques ... apparitions !

 

8 kilomètres et 400 mètres.

 

Ça justifie une pause reconstituante et réconfortante. Pas de vin chaud cette fois, mais chocolat chaud, café ou thé.

On admire l'organisation !